Photo: Ivan Arturo Escobar M.
Par l’équipe de Citoyenneté Jeunesse
Dans le cadre du Forum social mondial des intersections (FSMI), notre collègue Dulce Vivar, chargée de projet en formation et mobilisation chez Citoyenneté Jeunesse (CJ) et membre active du Collectif jeunesse de LOJIQ, a représenté Citoyenneté Jeunesse lors d’une Assemblée jeunesse d’intersections organisée en partenariat avec ENvironnement JEUnesse, Lab22 et Katalizo.
Le FSMI : un espace pour tisser des ponts et repenser les systèmes
Le Forum social mondial des intersections 2025 (FSMI) est une démarche collective qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2025 à Montréal. Son principal objectif : encourager des changements systémiques par l’intersection des perspectives, des savoirs et des espoirs. Inspiré du Forum social mondial, le plus grand rassemblement de la société civile mondiale créé en 2001 au Brésil, le FSMI vise à décloisonner les milieux d’action, croiser les luttes sociales, écologiques et citoyennes, et créer des connexions intergénérationnelles, interculturelles et transnationales.
Dans un contexte mondial marqué par des inégalités sociales, une crise écologique sans précédent et la montée des extrémismes, le FSMI s’impose comme un espace d’articulation, de dialogue et de solidarité. Il prépare également le terrain pour le prochain Forum social mondial, qui se tiendra à Cotonou, au Bénin, en janvier 2026.
Une assemblée jeunesse portée par l’audace, la créativité et l’intelligence collective
Le 30 mai 2025, l’Assemblée jeunesse des intersections a rassemblé une cinquantaine de jeunes au pavillon Hubert-Aquin de l’UQAM. L’objectif : créer un espace de dialogue inclusif, mettre en lumière les intersections entre les identités, les luttes et les réalités jeunesse, et faire émerger des idées mobilisatrices.
Ce moment fort a été pensé, animé et dirigé par et pour les jeunes. Des personnes engagées, passionnées et inspirantes ont incarné cette dynamique, notamment Moussa Ndoye, Kavieya Kanagalingam et Imelda Njiki, qui ont brillamment co animé l’assemblé avec les chargées de projet de chaque organisme. Leur leadership, leur écoute et leur sens de la mobilisation ont permis de créer un climat bienveillant, propice à l’expression des idées et à la co-construction.
Dulce a coanimé la table sur les luttes intersectorielles et les identités croisées, en plus de soutenir la création collective de l’arbre de l’engagement.
Trois textes pour prolonger l’élan
Suite à cette expérience enrichissante, Dulce a rédigé trois textes forts et engagés qui prolongent les réflexions initiées durant l’assemblée. Ces textes abordent avec sensibilité et lucidité des questions fondamentales. On espère sincèrement que les mots de Dulce sauront vous rejoindre.
- Jeunesse et climat : penser le monde autrement : “On comprend ici que l’environnement, ce n’est pas juste la planète : c’est le logement, la santé, l’accès à l’eau, la dignité.” À travers ce texte poignant et sincère, Dulce se questionne sur comment rendre les luttes plus inclusives, pour permettre à tous et toutes de pouvoir se visualiser dans le futur, “car au fond, les jeunes n’ont pas seulement peur de l’avenir. Ils en rêvent. Et ils savent que pour bâtir un monde vivable, il faudra faire autrement. Il faudra désapprendre. Réparer. Imaginer. Et, surtout, faire place à toutes les voix.”
- Quand la participation citoyenne devient un acte d’amour collectif : “La participation citoyenne n’est pas un luxe démocratique. C’est une nécessité humaine. ” Dulce, dans ce texte, met en lumière une idée simple, mais souvent oubliée : pour que les gens participent vraiment, il faut d’abord qu’ils se sentent les bienvenus. À travers des récits concrets, on nous montre que ce sont les gestes ordinaires: cuisiner ensemble, s’asseoir en cercle ou simplement prendre le temps, qui rendent les espaces plus ouverts, plus justes, et plus humains. Ce n’est pas une méthode à appliquer, mais une façon d’écouter vraiment et d’agir avec les gens, pas à leur place.
- Cuisiner nos luttes ensemble : une matinée avec Kimberlé Crenshaw à l’UQAM : “ Imaginez quelqu’un qui cuisine un grand repas pour tous, où chacun apporte un ingrédient, modeste ou précieux, pour nourrir toute une communauté. ” Dans ce texte marquant, Dulce nous invite à voir l’intersectionnalité non comme un simple concept, mais comme une pratique vivante, enracinée dans les expériences et les luttes de chacun.e. Elle rappelle que ces combats ne se mènent pas seuls, mais ensemble, par l’écoute, le partage et la co-construction. Plus qu’une théorie, c’est une invitation à transformer les paroles en actions concrètes et à créer des liens durables au-delà des discours.
En espérant que ces textes vous fassent rêver, réfléchir, douter, approuver et surtout, vous donnent envie d’agir.