Plusieurs femmes provenant de diverses régions du Québec ont participé à un laboratoire d’exploration unique organisé par Citoyenneté jeunesse dans le cadre d’Amplify, un projet transatlantique de deux ans visant à amplifier la voix des jeunes dans la recherche de solutions durables. Ce laboratoire portait sur l’égalité des genres sous la lunette spécifique du sexisme ordinaire vécu par les femmes de 35 ans et moins.
Parler de la question du sexisme ordinaire, c’est ouvrir le dialogue sur l’importance de la représentativité des femmes dans les instances décisionnelles. Citoyenneté jeunesse est heureuse de collaborer avec les participantes du laboratoire et d’offrir un espace où quelques jeunes femmes pourront partager leur expérience dans le cadre d’une série de témoignage.
Pour en apprendre plus sur le projet Amplify : https://oxfam.qc.ca/amplify-
Le témoignage de Laurie Desjardins
Décris-nous, en quelques phrases, ton parcours professionnel et engagé.
Parle-nous d’un moment où tu as vécu du sexisme ordinaire, au travail ou dans ta vie personnelle (ou d’un moment où tu en as été témoin).
Mon expérience avec le sexisme est majoritairement des expériences de sexisme ordinaire. Que ce soit des blagues, commentaires, sifflements, regards insistants déplacés dans les lieux publiques. Que ce soit des commentaires sur mes règles ou mes hormones dans mon milieu de travail ou dans mon cercle proche ou tout simplement le système qui rend mon parcours beaucoup plus difficile dans ma conquête vers des instances de pouvoir.
En quoi des gestes constituant du sexisme ordinaire peuvent freiner l’accès des femmes aux milieux de pouvoir ?
Ces petits gestes constituent des micros agressions et en 2020, nous savons le poids que représente ces micros agressions sur le quotidien de ses victimes. C’est une charge mentale supplémentaire, en plus de créer le sentiment, pour les femmes, de devoir se prouver toujours plus, de constamment devoir penser à deux fois avant de parler, de devoir jongler entre la vie familiale et le travail (qui est une réalité beaucoup plus lourde pour les femmes que les hommes), de répondre aux attentes de la société envers elles (qui sont parfois plus contraignantes et exigeantes), et j’en passe.
Quel est, selon toi, le meilleur moyen pour qu’il y ait davantage de femmes dans les lieux de pouvoir au Québec ?
Quelle autre femme de ton entourage occupant un lieu de pouvoir trouves-tu inspirante ?
Elle ne fait pas partie de mon entourage, mais j’apprécie grandement « la grande gueule » de la représentante Alexandria Ocasio-Cortez aux États-Unis.