Plusieurs femmes provenant de diverses régions du Québec ont participé à un laboratoire d’exploration unique organisé par Citoyenneté jeunesse dans le cadre d’Amplify, un projet transatlantique de deux ans visant à amplifier la voix des jeunes dans la recherche de solutions durables. Ce laboratoire portait sur l’égalité des genres sous la lunette spécifique du sexisme ordinaire vécu par les femmes de 35 ans et moins.
Parler de la question du sexisme ordinaire, c’est ouvrir le dialogue sur l’importance de la représentativité des femmes dans les instances décisionnelles. Citoyenneté jeunesse est heureuse de collaborer avec les participantes du laboratoire et d’offrir un espace où quelques jeunes femmes pourront partager leur expérience dans le cadre d’une série de témoignage.
Pour en apprendre plus sur le projet Amplify : https://oxfam.qc.ca/amplify-
Le témoignage de Caroline Gallant
Décris-nous, en quelques phrases, ton parcours professionnel et engagé.
Parle-nous d’un moment où tu as vécu du sexisme ordinaire, au travail ou dans ta vie personnelle (ou d’un moment où tu en as été témoin).
En quoi des gestes constituant du sexisme ordinaire peuvent freiner l’accès des femmes aux milieux de pouvoir ?
Ce genre de sexisme, surtout dans l’informel, ne créer pas de force vive, d’adhésion aux actions concrètes et/ou de collaboration avec les forces de tous. Cela freine les milieux décisionnels et les instances dans leur croissance et empêche les organisations d’avancer dans le temps et au rythme de la société. Les femmes ont leur place, car elles apportent un point de vu différent. Les commentaires faits dans l’informel, comme ceux mentionnés plus haut, ne me pointe pas personnellement, mais me positionnent comme incohérente et inappropriée aux yeux des autres administrateurs, voire même dans mes propres yeux. Au final, tu finis par éviter de prendre position, car tu ne veux pas être diminuée dans ton intégrité, aux yeux des autres…
Quel est, selon toi, le meilleur moyen pour qu’il y ait davantage de femmes dans les lieux de pouvoir au Québec ?
Les femmes sont intelligentes et elles savent où mettre le temps et l’énergie (connaître les priorités). Ainsi, quand nous avons plusieurs chapeaux, nous n’avons nullement de temps ou d’énergie à perdre. Ça s’appelle choisir ses batailles.
Personnellement, je ne m’arrête plus jamais sur le négatif. Il faut ignorer les gens qui sont ignares et suivre les gens positifs! Cesser de se culpabiliser, faire fi de ce que les autres pensent et avancer malgré tout! Ne pas s’attarder à ceux qui médisent, car à force de se faire ignorer, ils finiront par perdre le pouvoir qu’ils ont sur nous.
Plus encore, il faudrait trouver un moyen d’enseigner la répartie pour répondre de façon à faire prendre conscience aux gens qu’ils atteignent l’intégrité de la personne en disant/ en agissant de la sorte.
Quelle autre femme de ton entourage occupant un lieu de pouvoir trouves-tu inspirante ?
Marie-Chantal Imbeault, directrice des ressources humaines chez Filco.